Histoire de l'Eglise d'Aubière

Plan autour de l'église vers 1831.
Quelques cartes postales anciennes de l'église d'Aubière.
Petite histoire de l'Eglise d'Aubière.
Drame dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1948 .

Emplacement de l'église d'Aubière.

L'implantation de l'ancienne église romane d'Aubière est illustrée ci dessous, sur l'extrait du plan cadastrale de 1831.
aaaa L'ancienne cure d'Aubière qui jouxtait l'ancienne église romane , puis la nouvelle église actuelle, fut détruite après le 21 février 1914, date de la dernière délibération du conseil municipal de l'époque :

Démolition du presbytère. Traité avec Mr Fourreau entrepreneur à Clermont Fd.

Quelques vielles cartes postales de l'église

Carte postale Vve Borel édition de l'église vers 1913.L'église d'Aubière et le trou du curé

Eléments d'identification de la carte postale

Vve Borel édit

AUBIÈRE - Eglise

Date d'envoi 13/10/1914

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Carte postale de l'église vers 1950. L'église d'Aubière vers 1950

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Petite histoire de l'Eglise d'Aubière d'aprés Pierre BOURCHEIX


LES VICISSITUDES DE L'ÉGLISE

La Révolution de 1789 amena une vague d'anti christianisme. L'église catholique est alors attaquée aussi bien dans sa philosophie qu'en son corps même.

Les églises sont pillées, ravagéss, profanées, détruites, brûlées. Les prêtres sont persécutés et massacrés. La dime est abolie. Le culte est interdit sous peine de mort.

Les biens de l'église sont confisqués. L'église constitutionnelle, avec ses prêtres assermentés, s'oppose à l'église des Réfractaires. Résultat: 1200 prêtres sont massacrés au coin des rues ou guillotinés; 700 autres périssent des suites de mauvais traitements. La religion de l'Etre Suprême s'installe sur « un tapis de sang et de terreurs ».

Depuis le 29 novembre 1793, l'église d'AUBIÈRE est fermée et l'on ne célèbre plus l'office dominical. Le clocher de l'église avait été démoli en 1794.

Mais le 1er Brumaire de l'An Vl (22 octobre 1797) , les officiers municipaux autorisent Charles GORCE, prêtre assermenté de CLERMONT invité par la majeure partie de la population, à venir célébrer les offices dévôts.

Le 30 Germinal de l'An Xll (20 avril 1804) , le Conseil Municipal se réunit pour régler la location du bâtiment destiné au culte. ll décide de la réparation du presbytère et du jardin du curé et fixe le traîtement de celui-ci à 1000 francs. Le Conseil précise qu'il est grandement nécessaire de rendre au culte catholique sa dignité primitive.

Le 23 Floréal An XIII (12 mai 1805) , le Conseil fixe le salaire du curé à 750 francs et celui du vicaire à 400 francs. C'est le 26 avril 1812 que l'abbé PARRIQUE s'installera à la cure de la paroisse d'AUBIÈRE.

L'église devenant trop petite, deux projets d'agrandissement seront proposés au Conseil Municipal, les 7 août 1839 et 21 mars 1847 .

L'église d'alors était entourée du four communal et de la grange du sieur BAYLE qui entretenaient l'humidité dans l'église. Les murs de l'église adjacents à ces bâtiments suintaient et les eaux de pluie coulaient le long puis pénétraient jusqu'a ses fondements. En outre, la situation de ces bâtisses ne permettait pas un éclairage suffisant.

La Municipalité estime que l'agrandissement de l'église doit se faire du côté de l'abside, afin que l'entrée principale donne sur la place qui est le point central du village (porte donnant actuellement sur la place de la Libération)

Le 10 novembre 1847 , le Conseil Municipal décide d'acheter le bâtiment qui devra être détruit pour permettre les travaux d'agrandissement

Toute pièce pour ces travaux est approuvée avec expropriation, le 1er décembre 1852 Les sommes de 15 541,46 francs et de 500 francs pour dépenses imprévues sont votées. Malgré les dons du Maire Michel NOELLET Lacourtière et du curé, qui donnent chacun 1000 francs, la commune engagera un emprunt remboursable par annuité, le 18 octobre 1853 . Le coût des travaux s'avèrant plus élevé que prévu, le Conseil vote une somme supplémentaire de 1800 francs, le 9 mars 1854.

Mais la nécessité de détruire la maison ARNAUD impose de nouveaux frais à la commune. La Municipalité acceptera avec reconnaissance, le 5 mai 1854 , l'offre de Madame de PROVENCHÈRE née ANDRÉ, qui fait don de la moitié du prix de cette maison.

Enfin, le 5 septembre 1855 , le Conseil Municipal recoit les travaux exécutés par les entrepreneurs MONTPEYROUX et SAINTINIVERDIER pour la somme de 60 227,30 francs. Ainsi, la paroisse d'AUBIÈRE s'enorgueillit de son église agrandie et rénovée (rehaussement du clocher notamment).

Le 19 février 1871 , la Municipalité voulut faire dresser une flèche sur le clocher de l'église. La flèche fut dréssée, mais elle devait avoir des fortunes diverses.

Un mois aprés sa construction, la flèche est enlevée par une rafale de vent et s'écrase sur le parvis de l'église. Le 1er avril 1871 , la Municipalité décide de son redressement. Mais c'est la Fabrique qui couvre les frais de la reconstruction en mars 1875 .

La mauvais sort s'acharne sur la flèche qui sa fracasse au sol quelques mois plus tard.

Le Conseil Municipal s'interroge: que faire pour remplacer cette flèche instable ? Le 15 février 1876 , on pense construire une coupole métallique qui risquerait moins de chuter. Mais ce projet ne tarde pas à « suivre la flêche »: il tombe vite aux oubliettes . .. Le coût de l'opération étant trop élevé d'autant qu'il s'agit pour l'heure de réparer le toit de l'église: une facture de 600 francs. Ni la Municipalité ni la Fabrique ne veulent payer. Finalement, I'une et l'autre en payent chacune la moitié En 1880, la Fabrique engage d'autres frais en faisant refaire les peintures.

Cependant, on ne laisse pas le clocher sans coiffe: la flèche s'éléve bientôt dans le ciel d'AUBIÈRE. Cette fois ci, on l'a construite solide, et tous les ouragans ne pourront rien contre elle. Les années passent sans qu'elle bouge le moins du monde. Et ce n'est pas par peur de sa chute sur le presbytère qu'on le démolit au début de l'année 1914 (le presbytére était alors situé contre le clocher de l'église du coté de la place de la Libération).

Le 31 mars 1923 , on installe une horloge électrique dans l'église. C'est ainsi que disparait le sonneur qui avait pourtant la réputation d'être plus précis qu'une horloge. Ainsi vont le progrés et les moeurs d'un XXème siècle qui veulent que l'on supprime du même coup le glas la veille des enterrements . . .

Les années ont passé et les paroissiens d'AUBIÈRE ont oublié les terribles émotions causées par la double chute de la flèche de leur église Celle qui se dresse majestueuse depuis près d'un demi siècle, semble accrochée au ciel par un fil invisible qui la protègera pour une éternité. Mais il était écrit que le clocher de cette église devait être découronné une troisième fois Pour vivre, heure par heure, cette catastrophe, nous allons faire un bond jusqu'en 1948...

Le quotidien LA LIBERTÉ du 2 juin 1948 relate ainsi les faits:

Cette période orageuse qui cause tant d'inquiétudes aux cultivateurs, restera, pour les habitants d'AUBlÈRE, l'année de la chute du clocher.

Un coup de tonnerre formidable, un éclair aveuglant, des flammes jaillissent, illuminant le ciel noir de lueurs sinistres et, dans un fracas épouvantable, l'élégante flèche gothique, dressée comme un phare tutélaire à 35 mètres au dessus du moutonnement des maisons, s'écroule.

Dans la tour gothique, ajourée comme une dentelle de pierre, les cloches qui, depuis plus d'un siècle, ont sonné pour toutes les joies, pour tous les deuils d'AUBIÈRE, en suspens instable dans leur berceau noirci, resteront muettes pour longtemps.

D'un coup, la foudre a détruit l'aspect familier de la coquette cité des vignerons, suspendu le rythme traditionnel de sa vie et endeuillé toute la population.

Dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1948 , un violent orage s'abat sur la région clermontoise. Un coup de tonnerre formidable fait sursauter les habitants d'AUBIÈRE endormis. Il est 1 heure et dix minutes exactement. Puis, l'orage s'éloigne et la pluie cesse. AUBIÈRE se glisse à nouveau dans la quiétude d'un sommeil réparateur . . .

Dans un logement, au dernier étage de la mairie, un instituteur, Monsieur MEILLER, a de la peine à se rendormir. Il se lève et s'approche de la fenêtre de sa chambre. Quelle n'est pas sa stupeur quand, tout à coup, une grande lueur l'éblouit ! Le clocher de l'église, tout proche, est en flammes. Il est 2 heures et quart. Rapidement, il actionne la sirène d'alarme, et, quelques minutes plus tard, les pompiers d'AUBIÈRE, sous le commandement du lieutenant A. COTTE et du sous lieutenant DURIF, sont sur les lieux et attaquent vivement le feu. Mais leur bonne volonté ne suffit pas. Leurs efforts et surtout leur matériel insuffisant ne sont pas de taille à tenir tête aux immenses flammes.

L'ampleur du sinistre est telle que Monsieur CRISTAL, maire d'AUBIÈRE, n'hésite pas à demander le secours des pompiers de Clermont. A 2 heures 45, armés d'un puissant matériel, ils sont en place.

Les pompiers s'affairent. On dresse la grande échelle aérienne pour atteindre le clocher, mais la pression de l'eau étant insuffisante, il faut refouler l'eau du ruisseau d'ARTIÈRE, distant de 300 mètres.

Quelques secondes plus tard, la flèche s'affaisse. Les maisons voisines sont évacuées au plus vite. Toute la population d'AUBIÈRE est là, massée, tendue, se demandant de quel côté la flèche va tomber. Dans un jaillissement d'étincelles et le fracas des ardoises, elle s'abat sur le toit de la maison de Monsieur PRUGNE, rue Côte Blatin. La toiture et le plancher du premier étage sont défoncés. La croix tombe sur la table de la cuisine qui se brise en deux. Quelques secondes auparavant, Madame PRUGNE et sa petite fille se tenaient autour de cette table . . .

Deux autres maisons sont atteintes par l'éboulement: celle de Monsieur PANNETIER, habitée par Messieurs FRISOPPI et GUERIN et celle de Monsieur QUAINON. Les poutres enflammées du clocher communiquent le feu aux charpentes; mais les pompiers veillent . . .

A 5 heures, l'incendie est circonscrit. Jusqu'à 8 heures, les pompiers de Clermont resteront en position. Des tréteaux appartenants au charcutier TAILLANDIER , commerçant non sédentaire du marché du vendredi, et que celui ci entrepose dans le cuvage de Monsieur BONHOMME Joseph sont installés devant le cuvage pour servir des remontants aux sapeurs pompierse.

Les pompiers bénévoles d'AUBIÈRE, ils restèrent sur place toute ia journée, veillant à tout retour offensif des flammes en noyant les décombres.

Les pompiers de Clermont durent revenir dans l'après midi pour noyer les derniers foyers qui couvaient toujours à l'intérieur de la tour.

Ce sinistre a plongé dans la détresse toute la population et surtout la famille PRUGNE dont la maison et tout le mobilier furent détruit. On chiffra les dégâts à plusieurs millions de francs. L'enquête révéla que l'incendie avait été provoqué par la foudre . . .


Histoire de l'Eglise d'Escoutoux paroisse de Maubec

Eglise d'Escoutoux

Photo de l'église d'Escoutoux Pourquoi l'église d'Escoutoux apparait-elle dans une page consacrée a l'église d'Aubière?

Votre curiosité sera satisfaite a la lecture prochain du testament de Louis d'Aubière daté du 20 juillet 1499, il y aura bientôt 500 ans. Eglise d'Escoutoux paroisse de Maubec


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